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6/30/2015

#5CR Carnets de retraite : Tu mens aux lecteurs de Ton Atelier. Tu ne leur mens pas. Tu leur as promis de la littérature....

Tu mens aux lecteurs de Ton Atelier
Tu ne leur mens pas. 
Tu leur as promis de la littérature. 
Tu leur en donnes. 

Tu leur offres ta littérature, ton écriture.

Tu écris du rêve. Tu rêves du réel. Tu réalises du rêve. 
Tu le rends réel par ta plume électronique, nique, nique.

Tu vis ton écriture, comme tu vis ta vie. 
Dans l'instant. 
Tu ne te perds pas dans le passé, ni dans l'avenir. 
Tu vis au présent.

D'ailleurs, il fait bien trop chaud, pour aller pédaler !

Aucun sentiment de solitude ne résiste à trente bonnes minutes de lecture d'un livre aimé, et encore moins à vingt minutes d'écriture non contrainte, d'écriture plaisir.

Tu as écrit bien plus de vingt ou trente minutes.

Tu ne t'ennuies plus jamais.

Jamais plus de trente minutes.

Tu mens encore.

Quand la fatigue te prends, tu souffres de l'ennui.
Alors, tu patientes, le temps que la fatigue se dissipe.

Elle se dissipe toujours.

Dès lors qu'elle n'est pas trop intense... et que tu acceptes de te fatiguer un peu pour ne plus être...
Fatiguée de Vivre.

C'est ainsi hier tu as enfourché ton Pégase d'acier.

L'inspiration fléchit.

Il va être l'heure d'aller retrouver Ton Prince, etc., ton meilleur ami.

Le reste est privé.
Tu seras privé, Lecteur, de la vraie vie privée, celle qui ne s'expose pas ici.

Même si tu la devines, petite coquine.
Même si es devin, gros malin.

Qui sait ?
Peut-être resteras-tu là, à écrire ou à lire, à rêvasser, à l'ombre, au frais.

Personne encore ne le sait.

Chacun se fait sa petite histoire à son idée. Tu n'as proposé qu'un début de balade.

À chacun de s'en accommoder.

À sa façon, au soleil ou au frais. De La Princesse (ou) de Son Prince, etc.

© Simone Rinzler | 30 juin 2015 - Tous droits réservés 





#4CR Carnets de retraite : Tu prépares tes affaires de vélo...

Tu prépares tes affaires de vélo.

Tu sais que tu vas encore souffrir physiquement pendant la première demie-heure.

Tu prends le casque, la gourde, les caramels au chocolat pour les sucres rapides encours de route.

Tu prépares ton sac, préviens Ton Prince, etc., ton meilleur ami, tu es presque prête.

Tu finis ton sac. Tu vous prépare un petit goûter pour la route. Tu es prête. Lui aussi. Tu vérifies que tout est fermé, que tu n'as rien oublié. Tu passes la barrière. Un coup de pédale mal assuré au départ, comme hier ? Non. Bien mieux. Tu as repris l'habitude. Tu es tout de suite joyeuse.

Tu prends bien garde de ne pas t'épuiser. Tu es si heureuse que tu pourris bien te laisser aller à aller trop fort. Encore.

Tu pédales, lèvres écartées d'un sourire à bouffer les insectes. Tu repenses à sourire intérieurement seulement. Tu te souviens de la dernière fois que tu as avalé un moucheron. Ça ta gâché la joie. Goute la bouche fermée, le sourire intérieur.

Quoi ? Tu es encore à ton écritoire, 'spèce de maboule ?

Malheureuse, mais tu rêves au lieu de vivre !

Allez, enfourche ton fringant vélo assisté. Il est l'heure de te préparer.

Salut. 

Je m'envole sur mon Pégase métallique !

© Simone Rinzler | 30 juin 2015 - Tous droits réservés 

#3 Carnets de retraite : En attendant l'heure de ta randonnée à vélo avec Ton Prince, etc, tu souffres de solitude, alors tu écris...

En attendant l'heure de ta randonnée à vélo avec Ton Prince, etc., tu souffres de solitude.
Alors, tu écris. 
Tu reprends le Roman de "Tu".

Tu souffres de solitude.
Tu ne vis pas seule.
Tu es très entourée.
Tu ne te remets pas de grands chagrins d'amour en amitié.
Tu n'as plus de vie sociale.

Tu la crains.

Tu viens de te rendre compte que tu agissais comme une personne souffrant d'un chagrin d'amour et qui n'ose pas tenter de nouvelles rencontres, prendre le risque d'aimer à nouveau.
Tu as compris ce qui t'a fait reculer devant le stage de théâtre de la rentrée dernière.
La peur de souffrir. La peur de faire de nouvelles rencontres. Puis de les perdre à nouveau.

Tu as un problème avec la perte.

Alors, à la place, tu perds la mémoire, immédiate. Tu retrouves la mémoire de l'ancien.
Tu n'oses plus refaire surface dans la vie sociale.
Tu as perdu ton terrain de jeu favori.

Tu as fait fausse route en prenant ta retraite.

Tu as trouvé le calme. Tu as trouvé ce que tu aimais. Tu fais ce que tu aimes faire. Tes angoisses ont disparu. Tu vis beaucoup mieux.

Se pourrait-il que tu aies tant dû lutter contre toi-même pour devenir un être social, un être sociable ?

Se pourrait-il que tu sois devenue gentille par peur de perdre des amis ?

Tu as toujours été trop gentille. 
Pas toujours avec ceux qui le méritaient le plus.
Tu penses qu'il faut être gentille. Même avec les monstres.
Même s'il y en a un pour qui tu as presque toujours su, au moment de ton éveil par Ton Prince, etc., que tu ne pouvais lui accorder aucune gentillesse.

Tu as appris à te protéger des monstres qui t'entouraient, à t'en débarrasser, à les éviter.

Tu es allée trop loin.

Tu te sens seule dans ta forteresse vide.

Il est temps d'en sortir et d'accepter, aussi, une vie d'amitié, peut-être moins passionnée, moins hystérique qu'autrefois, mais qui soit la tienne, et la tienne seule.

Tu ne sais comment faire.

Tu sais que tu as su poser correctement le vrai problème.

Tu sais que tu trouveras comment faire, bientôt.

Tu fais comme ta mère, comme ton père, surtout, avoue !, comme tes parents. 
Tu n'as pas d'amis autour de toi, tu n'as pas tes amis. Pas les tiens.

Allez, prends ton téléphone et appelle.

Rien qu'appeler.

Pour commencer.

Pas besoin d'inviter, pour commencer. 

Juste téléphoner. 
Appeler. 
Parler. 
Parler à un ami. 
Parler avec un ami.

Tu penses aux amis auxquels tu ne donnes plus de nouvelles. 
Tu as fait le vide autour de toi. 
Tu ne voulais plus souffrir.

Bravo ! C'est réussi !

Tu souffres.

Allez, appelle tes amis !
Fais un effort. 
Ils ne vont pas te bouffer. 
Ce sont tes amis. 
Écoute-les aussi.
Peut-être eux aussi ont souffert de solitude.

Allez !

Fais pas ta sauvage.
Redeviens ne fille sage.

Appelle tes amis.

Écris des mails, tape dans tes mains, bats le rappel.

Appelle tes amis.

Tu en as assez de vivre par procuration avec les amis de Ton Prince, etc., vos amis communs, ses amis à lui.

Resserre la liste de tes amis. Ne confonds pas collègues et connaissances avec des amis.

Allez, appelle tes amis.

© Simone Rinzler | 30 juin 2015 - Tous droits réservés 




6/28/2015

#2 Carnets de retraite : "Je m'ennuie de mes petites..."

Je m'ennuie de mes petites,
Des petites, je suis en manque,
Rentre, rentre, voir les petites,
Rentre ou sors,
Va faire un tour !

Exercice pratique d'autobibliothérapie créative en octosyllabes.

Cf. Régine DETAMBEL Les Livres prennent soin de nous - pour une bibliothérapie créative - Essai (Actes Sud, 2015), cinquième chapitre POÉSIE-THÉRAPIE, 39-48, et notamment page 46.

© Simone Rinzler | 28 juin 2015 - Tous droits réservés 

6/19/2015

A l'atelier de l'improbable

"A l'atelier de l'improbable" est le récit burlesque des étapes d'une renaissance à la découverte d'une retraite crainte, l’histoire d'une histoire qui se cherche et cherche le lecteur.

Manuscrit envoyé hier soir.

(C) Simone Rinzler | 19 juin 2015 - Tous droits réservés