Elle, Il et lui.
Troubles de l'anxiété. se camer.
Écrit Solange.
Troubles de l'anxiété. Se calmer.
Écrit Solange.
Troubles de l'anxiété. Se calmer.
Voulait dire Simone.
L'une d'elles venait d'entendre une voix.
Elle n'est pas schizophrène. Elle souffre. En silence. C'est tout.
N'a plus envie d'écrire en son nom. De dégueuler sa souffrance.
L'envie de la vraie vie l'a rattrapée.
Elle a retrouvé hier son ami. Elle l'avait perdu dans un compartiment. Elle l'a retrouvé dans le compartiment de leur amitié évaporée dans une socialisation qu'elle abhorrait. Qui l'ennuyait. Elle et Lui l'ont retrouvé. Lui, heureux, calme, détendu, attentif, attentionné, à l'écoute, après qu'elle lui a dit, deux, trois fois, quatre fois, "Laisse-le parler". S'Il La lisait, si Elle le Lui disait, Il dirait que ce n'est pas vrai. Que c'est Elle qui j'écoute pas. Qui j'écoute jamais. Il L'empêche souvent de dire ce qu'Elle a à dire, de dire le petit phatique, le petit son, le petit mot, le petit grognement qui fait continuer. Il croit qu'Il sait écouter. Il Lui dénie, parfois, de pouvoir écouter, de savoir entendre. Ensemble, Ils sont redoutables d'humanité. Seuls, ne sont que deux pauvres hères, dynamiques, solides, se cachant leurs faiblesse pour avancer. Se cachant, non pas l'un à l'autre, ce ne serait pas le pire. Ils parviennent toujours à se dire ce qu'Ils pensent, même si ça leur prend du temps, de trouver le moment, le moyen, de dire à L'autre (sans majuscule au "a" de "autre", ils sont si fusion ron-ron). Se cachant l'un à l'autre, sans majuscule aucune cette fois, se cachant à soi-même, je ne sais plus quoi, j'ai perdu mon idée, dans mes débiles arabesques stylistiques, j'ai perdu le fil de mes émotions.
Se cachant L'un à L'autre, retrouverai-je ce qu'ils se cachent à eux-mêmes, pour continuer à avancer. Qu'Ils ne sont que de pauvres hères, qu'Ils ne sont que des des hommes, qu'Ils ne sont "que des des hommes mais qu'Elle, Elle est une femme", comme Elle se plaît à dire, avec l'accent pied-noir dans sa tête, qui jamais ne ressort dehors, cet accent qu'Elle avait bu, dans sa jeune vie adulte, dans sa belle-famille élargie, la première, la pied-noire, celle qui L'a tant brisée, L'a laminée, Lui a fait subir les outrages d'un exil indicible, eux, les pieds-noirs, Elle, la Fille du Petit Juif Caché et de la Mère Exilée de son Enfance orpheline brisée par la Guerre des Grands Hommes.
Elle ne sait plus où Elle va. Elle y va. Poussée. Poussée par quoi, Elle ne peut pas dire qu'Elle ne le sait pas. Poussée par l'écriture, débarrassée de sa fonction vomitoire première.
Elle a retrouvé le rythme de l'écriture. Le rythme de son écriture. Rythme habitude. Rythme sensible. Au chaud. Au froid. Au tiède. Rythme de l'écriture au temps de l'écriture. Au temps où l'écriture, mûrie, s'impose.
© Simone Rinzler | 6 mai 2014
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20140506 HffPo Troubles de l'anxiété : Pourquoi ça ne sert à rien de dire à un anxieux de se calmer
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