Petit essai critique de livres sur les surdoués ou "Petits (et Grands) Zèbres".
"Hey Mum! May I ask you some comments?" me demande une de mes filles sur FB à propos de la page Facebook : "Les Tribulations d'un Petit Zèbre"
https://www.facebook.com/lestribulationsdunpetitzebre/info
page relais d'un blog personnel sur une famille de "Zèbres".
Les "Zèbres" ou les "Petits Zèbres", c'est ainsi que s'appellent désormais eux-mêmes les "surdoués" ou que les parents d'enfants dits "surdoués" appellent leurs enfants à la suite de la publication de livres sur la question dite des "surdoués".
Je vais faire une critique de ce genre de livres dont j'ai lu quelques exemplaires pour me faire une idée personnelle de la question.
https://www.facebook.com/lestribulationsdunpetitzebre/info
page relais d'un blog personnel sur une famille de "Zèbres".
Les "Zèbres" ou les "Petits Zèbres", c'est ainsi que s'appellent désormais eux-mêmes les "surdoués" ou que les parents d'enfants dits "surdoués" appellent leurs enfants à la suite de la publication de livres sur la question dite des "surdoués".
Je vais faire une critique de ce genre de livres dont j'ai lu quelques exemplaires pour me faire une idée personnelle de la question.
Pour commencer, voici ce qui dit la page Facebook de la page "Les Tribulations d'un Petit Zèbre" :
Blog sur les surdoués, intellectuellement précoces, (T)HQI, zèbres, à haut potentiel, HP(I), APIE... autant de termes utilisés pour désigner ces enfants & ces adultes atypiques & hors norme du fait de leur surdouement ! ヅDescriptionBlog qui reprend des tranches de vie dans notre petite famille zébrée, ainsi que quelques pistes (toutes personnelles) permettant de mieux comprendre ce qu’est le haut potentiel intellectuel...Informations généralesBlog -> http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/
Twitter -> http://twitter.com/tribulationsZ
Google+ -> http://plus.google.com/115208802667403567187
Voici la réponse que j'ai faite à ma fille, que je rends publique sur mon blog "A L'Atelier de L'Espère-Luette", car je pense qu'elle pourra vous intéresser.
J'ai regardé relativement brièvement la page FB "Les Tribulations d'un Petit Zèbre".
Le "Petit Zèbre" fait référence à un "faux concept" ou un concept erroné, selon moi.
J'ai lu deux livres (et quelques...) là-dessus il y a quelques mois.
Deux livres en français :
- "Trop intelligent pour être heureux - L'Adulte surdoué" de Jeanne SIAUD-FACCHIN, éd. Odile Jacob
Lecture vraiment TRÈS INTÉRESSANTE , mais le problème n'est pas pris par le bon bout à mon sens : LE PROBLÈME EST MAL POSÉ .
Parodiant Simone de Beauvoir pour la bonne cause, je dirais :
"ON NE NAÎT PAS SURDOUÉ, ON LE DEVIENT".
La question n'est donc pas d'être "né surdoué", mais plutôt d'avoir vécu quelque chose qui a fracassé son enfance, ce qui rend hyper-sensible et nécessite ensuite que la personne cherche à comprendre tout ce qui l'entoure pour survivre.
En se pensant surdoué, on se donne une fausse raison qui évite de se poser les vraies questions liées à des traumatismes de l'enfance.
Les parents préfèrent penser que leurs enfants sont surdoués, plutôt que de s'interroger sur ce qui a pu fracasser leur enfant. Ce livre mentionne un tout petit roman, la référence est juste en dessous)
- Comment je suis devenu stupide de Martin Page, éd. J'ai lu.
(quand on lu le premier, on ne découvre pas grand chose, car il est beaucoup cité à l'appui de la "démonstration" de l'auteure, démonstration que je trouve fallacieuse).
Je précise ma pensée :
Il est plus facile de penser que l'école maltraite ses enfants, surdoués, que de penser qu'on a pu les faire souffrir dans leur enfance ou leur transmettre, certes, peut-être inconsciemment, des traumatismes familiaux dont on a soi-même souffert.
Voilà pourquoi je pense que la démonstration est fallacieuse.
C'est un agréable cache-misère, un cautère (genre de vieux pansement) sur une jambe de bois, un truc qui ne sert à rien, ou plutôt sert à se dédouaner de toute influence néfaste sur ses propres enfants, un truc qui permet de rendre les autres responsables de son mal-être, alors qu'il faut envisager la vie en cherchant comment faire pour aller vers davantage de mieux-être en cultivant les "affects joyeux" comme le recommande le philosophe SPINOZA pour se détourner des "passions tristes" qui amoindrissent, voire annihilent notre "potentia" ou "puissance d'agir".
J'ai lu ces deux livres. Le premier est très intéressant, mais je conseille de le lire en pensant qu'il faut le croiser avec la lecture :
- des excellents livres de Boris CYRULNIK "Les Vilains Petits Canards" notamment, "Un Merveilleux Malheur" et son dernier, autobiographique "Sauve-toi, la vie t'appelle" (j'ai oublié le titre des autres que j'ai lus) sur la "résilience", un concept fructueux et intelligemment posé
- et de celui de Helen Epstein (en anglais) "Children of the Holocaust" sur les répercussions d'un traumatisme sur plusieurs générations dans le cadre de ce que l'on appelle les "Trauma Studies" dans le monde universitaire.
Je pense avoir répondu à ta question.
Tu peux passer prendre les livres à la maison. Je les laisse sur la table de la cuisine, tu pourras les prendre même si je ne suis pas là.
Je laisserai aussi un troisième livre, en anglais :
- "The Gifted Adult - A Revolutionary Guide for Liberating Everyday Genius" de Mary-Elaine JACOBSEN, éd. Ballantine Books,.
Je l'ai définitivement abandonné à la page 12, car pour moi, la cause était entendue : tout ça, c'est très intéressant, il faut le lire, mais c'est quand même un peu du "bullshit". Mais ça permet de comprendre quand même bien des choses sur son hyper-sensibilité et le fait que l'on a l'impression de se poser toujours bien trop de questions pour vivre heureux.
Alors, cultivons nos "affects joyeux"
en décidant de cesser d'arroser nos "passions tristes".
en décidant de cesser d'arroser nos "passions tristes".
Il faut agir.
Faire ce que l'on aime vraiment.
Poser des actes, en commençant par de petites choses, qui, au bout du compte, mises bout à bout, finissent par faire de grandes choses, pour être fier de soi et apprendre à devenir heureux sans cultiver sa noirceur inconsciente.
Ça n'efface pas les traumatismes anciens (voire transmis ?, si la thèse de Helen Epstein est juste), mais ça allège singulièrement la vie.
Sur ce, il serait peut-être temps que j'aille bientôt me coucher... Je ne relis plus. je corrigerai les éventuelles fautes plus tard, si j'en ai le loisir. Sinon, tant pis...
Je vais poster cette réponse sur mon blog.
Si ça les intéresse, mes lecteurs du blog pourront se procurer les livres (mais pas sur ma table de cuisine pour eux !), ou les feuilleter en bibliothèque.
PS : J'ai très légèrement corrigé ma réponse pour qu'elle soit lisible par ceux qui ne connaissaient pas ce mouvement autour du concept erroné de "zèbre" en amélorant la présentation matérielle (mis en page) et en ajoutant des liens pour se rendre sur la page concernée, pour ceux qui le souhaitent.
PS : J'ai très légèrement corrigé ma réponse pour qu'elle soit lisible par ceux qui ne connaissaient pas ce mouvement autour du concept erroné de "zèbre" en amélorant la présentation matérielle (mis en page) et en ajoutant des liens pour se rendre sur la page concernée, pour ceux qui le souhaitent.
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