#MoocDQ3 3557 20150414 Que faire en attendant des bébés qui ne sont pas à soi. Tromper l’attente. Faire le conte, du présent, du passé, préparer l’avenir, mettre son compte, à zéro, pour pouvoir redémarrer.
Que faire en attendant des bébés qui ne sont pas à soi. Tromper l’attente. Faire le conte, du présent, du passé, préparer l’avenir, mettre son compte, à zéro, pour pouvoir redémarrer. Ça touche à sa fin, cette histoire de Tu, cette histoire d’Elles, cette histoire d’Eux. Ces vieilles histoires, se sont enfuies, se sont enfouies, désenfouies, analysées, pensées, ruminées. Elles s’effacent, laissent la place à cette Histoire de Nous, à tire d’Elles. Ces Elles qui te tirent, vers le Haut, vers le Sublime. Ces histoires d’Amour en Famille, Unie, Agrandie.
Tu as tu, beaucoup tu, les détails, crapoteux, vénéneux, pas pour Eux, pas pour Vous, pas pour Toi, Lectrice, Lecteur, ces histoires rien que pour Toi, auteure, pour Toi et Ton Prince, etc., tes histoires intimes, Vos histoires qui ne Vous regardent pas, Vous, Lecteurs, Lectrices. Tu as fait le tri. Tu as tenté le coup de l’autographie sans le dégueulis de l’intime de l’autofiction, ni la tentation de l'autobiographie. Ego Scriptor. Toi. Écrivain. Écriture de Soi, détournée, contournée, exposée. Tu as joué avec les limites, avec tes limites, avec celles de Ton prince, etc., pour ne pas le fâcher, pour ne pas le perdre, pour ne pas trahir votre histoire qui ne regarde que vous, mais que tu ne peux t’empêcher d’accommoder à ta sauce pour ton plaisir d’écrire, et pour Toi, pour ton plaisir de lire.
Tu n’as pas réussi, ton histoire d’Amour en Amitié. Tes histoires d’Amour en Amitié, tu le sais bien, se sont toujours soldées, par la fin des fins, la fin des histoires, la fin des amitiés, avec de chaleureux souvenirs, de discrets coucous aux amis fidèles, que tu revois, que tu recroises, que tu n’oublies pas et qui ne t’oublient pas, qui disparaissent puis réapparaissent au gré de la vie, de leur rythme, au gré de leurs peines et de leurs joies. Ceux-là, celles-là sont très vrais amis. Ceux que tu gardes, ceux qui te gardent, ceux qui reprennent où tu avais quitté, comme tu le fais, comme tu reprends où ils t’avaient quitté, comme si le temps ne vous avait, ne nous avait jamais séparé. Tu sais aussi, qui sont aussi, tes vrais amis, ceux que tu as, hier…, et celui qui t’a… Et ceux que tu vas, aujourd’hui… et qui vont…
Tu sais, tu sais, qui sont vraiment tes vrais amis, ton premier cercle. Tu as su faire, su faire le tri, du premier cercle.
Viendra ensuite le deuxième cercle. Un peu plus tard. Oui mais tu vas, maintenant, … et puis et puis… et puis…
Puis le troisième, le quatrième, mais pas tout de suite. Tu ne peux pas attendre. Tu dois y aller, elles t’appellent, pas pour longtemps, juste un petit peu.
Tu seras distraite par des arrivées inopinées, des amis d’amis et des amis du premier cercle, tu ne peux pas, tout en même temps, tous en même temps, ça se bouscule, ça part dans tous les sens, c’est tellement joyeux, ces amitiés. Ça fuse, ça part dans tous les sens. Tu en es étourdie de bonheur.
Et pendant ce temps, tous ces intervalles, tu travailles, tu finis ton roman, ton « Roman de ‘Tu’ », ton Histoire d’Amour en Amitié, à l’atelier, À l’atelier d’écriture, à ton établi, à l’atelier de la pensée, en ton joyeux Atelier de L’Espère-Luette, ton Espère-Luette, ta mignonnette, ta petite branlette, ta petite Fanette, ta petite Cosette, ta petite Fanchette, ta petite lueur, qui espère ne l’avoir jamais sèche, la luette, celle qui fait entrer par la luette, la bluette, la lumière du bonheur, par la lunette du polisseur, sous le Très Haut Patronage Amusé de ton vieux Spinoza et de son passeur, ton ami, que tu vas appeler.
Ton projet te semble assez bien ficelé. Tu sais pourquoi ton histoire ne tenait pas la route. Tu étais en route, sur deux chemins. Tu t’en doutais. Tu le savais. Jamais, jamais, tu n’as abandonné ton propre chemin. Tu es encore dessus ? Celui-là, c’est le tien. Mais tu chemines, mais tu butines, dans le bonheur du ton chemin, celui que tu as tracé, avec ton deuxième Prince, le vrai, le Bon, Ton Prince, etc. Vous êtes grands- parents, un nouvelle fois. Vous avez vécu les mêmes instants, différemment, non sans heurts, disputes ou incompréhension, mais vous en avez fait un bien bon bout de chemin. Et maintenant, à vous, à Toi, de tracer ton chemin, la joie au cœur, de cultiver en ton jardin les passions gaies, les affects joyeux, comme le brave, brave Spinoza, qui jamais, jamais ne se résigna et polit, polit, polissi, poli, polissa, polit ses lentilles, imperturbable, sans dévier, jamais, ce qu’il croyait, de ce qu’il savait bien.
© Simone Rinzler 14 avril 2015 - Tous droits réservés
Que faire en attendant des bébés qui ne sont pas à soi. Tromper l’attente. Faire le conte, du présent, du passé, préparer l’avenir, mettre son compte, à zéro, pour pouvoir redémarrer. Ça touche à sa fin, cette histoire de Tu, cette histoire d’Elles, cette histoire d’Eux. Ces vieilles histoires, se sont enfuies, se sont enfouies, désenfouies, analysées, pensées, ruminées. Elles s’effacent, laissent la place à cette Histoire de Nous, à tire d’Elles. Ces Elles qui te tirent, vers le Haut, vers le Sublime. Ces histoires d’Amour en Famille, Unie, Agrandie.
Tu as tu, beaucoup tu, les détails, crapoteux, vénéneux, pas pour Eux, pas pour Vous, pas pour Toi, Lectrice, Lecteur, ces histoires rien que pour Toi, auteure, pour Toi et Ton Prince, etc., tes histoires intimes, Vos histoires qui ne Vous regardent pas, Vous, Lecteurs, Lectrices. Tu as fait le tri. Tu as tenté le coup de l’autographie sans le dégueulis de l’intime de l’autofiction, ni la tentation de l'autobiographie. Ego Scriptor. Toi. Écrivain. Écriture de Soi, détournée, contournée, exposée. Tu as joué avec les limites, avec tes limites, avec celles de Ton prince, etc., pour ne pas le fâcher, pour ne pas le perdre, pour ne pas trahir votre histoire qui ne regarde que vous, mais que tu ne peux t’empêcher d’accommoder à ta sauce pour ton plaisir d’écrire, et pour Toi, pour ton plaisir de lire.
Tu n’as pas réussi, ton histoire d’Amour en Amitié. Tes histoires d’Amour en Amitié, tu le sais bien, se sont toujours soldées, par la fin des fins, la fin des histoires, la fin des amitiés, avec de chaleureux souvenirs, de discrets coucous aux amis fidèles, que tu revois, que tu recroises, que tu n’oublies pas et qui ne t’oublient pas, qui disparaissent puis réapparaissent au gré de la vie, de leur rythme, au gré de leurs peines et de leurs joies. Ceux-là, celles-là sont très vrais amis. Ceux que tu gardes, ceux qui te gardent, ceux qui reprennent où tu avais quitté, comme tu le fais, comme tu reprends où ils t’avaient quitté, comme si le temps ne vous avait, ne nous avait jamais séparé. Tu sais aussi, qui sont aussi, tes vrais amis, ceux que tu as, hier…, et celui qui t’a… Et ceux que tu vas, aujourd’hui… et qui vont…
Tu sais, tu sais, qui sont vraiment tes vrais amis, ton premier cercle. Tu as su faire, su faire le tri, du premier cercle.
Viendra ensuite le deuxième cercle. Un peu plus tard. Oui mais tu vas, maintenant, … et puis et puis… et puis…
Puis le troisième, le quatrième, mais pas tout de suite. Tu ne peux pas attendre. Tu dois y aller, elles t’appellent, pas pour longtemps, juste un petit peu.
Tu seras distraite par des arrivées inopinées, des amis d’amis et des amis du premier cercle, tu ne peux pas, tout en même temps, tous en même temps, ça se bouscule, ça part dans tous les sens, c’est tellement joyeux, ces amitiés. Ça fuse, ça part dans tous les sens. Tu en es étourdie de bonheur.
Et pendant ce temps, tous ces intervalles, tu travailles, tu finis ton roman, ton « Roman de ‘Tu’ », ton Histoire d’Amour en Amitié, à l’atelier, À l’atelier d’écriture, à ton établi, à l’atelier de la pensée, en ton joyeux Atelier de L’Espère-Luette, ton Espère-Luette, ta mignonnette, ta petite branlette, ta petite Fanette, ta petite Cosette, ta petite Fanchette, ta petite lueur, qui espère ne l’avoir jamais sèche, la luette, celle qui fait entrer par la luette, la bluette, la lumière du bonheur, par la lunette du polisseur, sous le Très Haut Patronage Amusé de ton vieux Spinoza et de son passeur, ton ami, que tu vas appeler.
Ton projet te semble assez bien ficelé. Tu sais pourquoi ton histoire ne tenait pas la route. Tu étais en route, sur deux chemins. Tu t’en doutais. Tu le savais. Jamais, jamais, tu n’as abandonné ton propre chemin. Tu es encore dessus ? Celui-là, c’est le tien. Mais tu chemines, mais tu butines, dans le bonheur du ton chemin, celui que tu as tracé, avec ton deuxième Prince, le vrai, le Bon, Ton Prince, etc. Vous êtes grands- parents, un nouvelle fois. Vous avez vécu les mêmes instants, différemment, non sans heurts, disputes ou incompréhension, mais vous en avez fait un bien bon bout de chemin. Et maintenant, à vous, à Toi, de tracer ton chemin, la joie au cœur, de cultiver en ton jardin les passions gaies, les affects joyeux, comme le brave, brave Spinoza, qui jamais, jamais ne se résigna et polit, polit, polissi, poli, polissa, polit ses lentilles, imperturbable, sans dévier, jamais, ce qu’il croyait, de ce qu’il savait bien.
© Simone Rinzler 14 avril 2015 - Tous droits réservés
Il Carbure au Bonheur, L'Atelier de L'Espère-Luette
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