20151025 31 #CR #DQ3 Notes pour Mon Premier Roman :J'ai compris ce qui ne fonctionnait pas dans mon récit
25 octobre-13 novembre 2015
J'ai compris ce qui ne fonctionnait pas dans mon
récit. Pour une raison que j’ignore encore, je me suis contrainte à une unité
de temps et de lieu, comme si ‘j’écrivais une pièce de théâtre classique. Et
une unité d’action, aussi. Pour écrire ce type de concentré-là, il faut avoir
une véritable histoire en tête, avec, catégories aristotéliciennes obligent, un
début, un milieu et une fin. Toutes choses que je n’avais pas encore au début
de l’écriture de mon roman. N’ayant pas de fin, je ne savais pas où aller.
Cela paraît une évidence, exprimé ainsi, mais seule
la pratique peut te permettre de t’en rendre compte par toi-même dès lors que
tu te mets à écrire avec un projet ambitieux.
J’ai participé à un atelier d’écriture en ligne
conçu, cela va de soi par un procrastinateur, pour les procrastinateurs.
Or, je ne suis pas, ou ne suis plus
procrastinatrice. Je suis une endurante. Une obstinée. Et ce roman, ni fait ni
à faire, écrit tout d’un trait, d’un premier jet, jour après jour, m’embarrassait.
Je ne me voyais pas même le relire, le corriger, le reprendre pour le réécrire
sans en changer la trame pour l’améliorer. La tâche me paraissait
insurmontable. Je considérai l’idée de m’en débarrasser tout à fait. Il me
fallait tuer mon roman. Voilà ma trame ! Un auteur décide de tuer son
roman qui l’empoisonne peu à peu, par mithridatisation.
Non, là, je plaisante et je m’éloigne de mon
sujet. Lequel est : Je me suis imposé une contrainte théâtrale d’unité de
temps, de lieu (et d’action ! J’oublie toujours l’action). Ceci est
valable pour une scène dans le roman, voire pour toutes les scènes d’action du
roman. Mais je n’envisageais en aucun cas un roman qui ne soit qu’une
succession de scènes, savamment mises bout à bout, articulées. Ce n’est pas
l’action qui compte pour moi. Avec le temps et l’apprentissage du travail de
chercheur, je suis devenue plus réflexive que pragmatique, et de fait, l’action
m’importe peu. Qu’importe l’action,
pourvu qu’on ait l’ivresse !
J’étais à la recherche de l’ivresse. L’ivresse de
la camaraderie, douce, l’ivresse de l’amitié naissante, sincère, fidèle,
vacillante, frissonnante, chaude, l’ivresse de la chaleur humaine perdue,
peut-être, à tout jamais.
Je travaillais sur un concept qui ne m’avait
jamais quitté : la question de l’amitié, sujet on ne peut plus
philosophique que je ne voulais pas traiter sur le mode de l’essai.
Je cherchais le biais pour démontrer quelque chose
que je ne savais pas encore, faute de l’avoir préalablement pensé. Or pour
penser à la manière de mettre en scène un concept dans un roman…
Je m’en étais arrêtée là, dérangée sans doute par
quelque interruption intempestive de la vie. Je n’avais pas repris le fichier.
Il m’avait suffit de comprendre ce qui s’était passé. Je n’avais pas besoin de
développer davantage sur le moment. Ce n’était qu’une rpise de conscience d’un
élément important qu’il me faudrait repenser et retravailler si je
retravaillais un jour mon roman, et dans cette alternative, quand je
retravaillerai mon roman.
Entre temps, j’avais commencé un autre type de
récit qui mettait fin, temporairement peut-être, à mes Carnets de retraite.
Il me faudra reprendre ici, sur ce questionnement :
Je cherchais le biais pour démontrer quelque chose que je ne savais pas encore, faute de l’avoir préalablement pensé. Or pour penser à la manière de mettre en scène un concept dans un roman…ACOMPLETER
Ce qui allait commencer était une autre idée,
perdue à jamais. Elle reviendrait bien par la fenêtre, si elle était si importante.
Il faudra bien que je finisse par m’y remettre.
© Simone Rinzler | 25 octobre-13 novembre 2015 –
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Une petite rechute de Carnets de retraite À L’Atelier de L’Espère-Luette
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