La littérature coup-de-poing-dans-la-gueule : capture d'affect chez Deleuze et Kafka
"On ne devrait lire que des livres qui nous mordent et nous piquent. (...)Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?(...) Un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous. Voilà ce que je crois."Kafka, Lettre à Oskar Pollak
https://notegraphy.com/amb/note/622448
Comme ça me manque un peu quand même de ne plus faire cours à la fac... (EmotiWord : "Sourire"), cela me fait penser au concept de "capture d'affect" chez le philosophe Gilles Deleuze, ce que j'avais appelé la 'littérature "coup de poing dans la gueule"'.
Et du coup, je repense à cette séquence de "L'Abécédaire de Gilles Deleuze" (en DVD ou sur le Net en quelques clics) dans laquelle il parle de son professeur qui l'a "éveillé".
Deleuze dit en substance qu'il faut toujours être "éveillé", "éveillé par quelqu'un".
Cela m'a menée à énoncer dans mon document de synthèse pour l'HDR (le Tout Dernier Gros Diplôme Universitaire) qu'il n'existe pas d’Autodidaxie et que tout est nécessairement Hétérodidaxie.
Le mythe de l'autodidacte est erroné. On ne fait jamais rien seul.
L'homme est un animal social (je crois bien que c'est d'Aristote, mais...).
Les apprentissages consolidés ne sont font que dans un rapport Maître/Disciple sain, dans le don/contre-don, dans une interaction constante, dans laquelle le Maître (ou le parent) consent à l'Émancipation du Disciple (ou de l'enfant).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire