#27CR Carnets de retraite : Bilan d'étape...
Avantages et inconvénients
L'avantage des ces carnets de retraite est plus personnel que littéraire. J'en prends conscience peu à peu. Il me permet de garder contact avec des amis, connus ou inconnus. Rien ne fera avancer la littérature ici. De toutes façons, on sait bien que la notion de progrès ne concerne pas la littérature. Il y a cependant un effet bénéfique qui n'est pas le mien uniquement. Certains de mes lecteurs me le disent parfois.
L'inconvénient de ces carnets sur un blog en est leur caractère public. Un journal, tenu publiquement, ne peut avoir la même teneur qu'un journal rédigé à l'ombre des lecteurs. La teneur du "Je" n'en est pas la même que dans un journal, une autobiographie ou une tentative littéraire.
La question que je me pose est celle de l'abandon de ces carnets. Tels qu'ils sont, ils doivent évoluer.
Le carnet public est, comme la littérature, le lieu de tous les malentendus. "Fiction ou réel ?", m'a-ton déjà demandé récemment.
La réponse est dans le regard de celui qui lit.
Si toi, Lecteur, tu y vois un effet de vérité, il peut s'agir du réel. Si tu t'interroges sur le caractère fictionnel de l'entreprise, peut-être as-tu raison ?
Ne s'agit-il pas ici de rêver sa vie dans une période d’entre-deux ?
Ne s'agit-il pas ici de rêver sa vie dans une période d’entre-deux ?
Entre deux projets d'écriture ?
Dans l'attente d'une relecture d'un manuscrit de 1er jet qui, apparemment ne reviendra pas à l'envoyeur, mon lecteur s'étant fait la malle lorsque je lui ai demandé où il en était de sa relecture ?
Dans l'attente de la sortie d'un ouvrage fin octobre que tu veux compulser avant de réécrire le premier jet de ton roman ?
Dans l'attente de quoi, en somme ?
Dans l'attente d'avoir le courage de se remettre vraiment à ce projet littéraire, le roman écrit au cours de l'année.
Ou de l'abandonner définitivement, ou encore de tout reprendre de bout en bout à partir de janvier ?
Ou de l'abandonner définitivement, ou encore de tout reprendre de bout en bout à partir de janvier ?
Pour l'instant, il est encore temps d'être dans l'entre-deux.
C'est peut-être le secret de mon bonheur. De mon bonheur momentané, c'est certain.
L’habitude de l'entre-deux
J'ai toujours été dans l'entre-deux.
J'y suis habituée.
Habituée à son inconfort, à son confort.
Quoiqu'il arrive, c'est toujours la même histoire qui se dessine.
La difficulté de trouver pleinement ses marques après une vie active très active, très riche, parfois usante, mais d'une si belle intensité.
Peut-être que ce qui me manque, bien davantage que la camaraderie et l'amitié au quotidien, est la qualité de cette ancienne intensité.
Il est vrai que l'intensité a un un prix, sur le très long terme.
Je m'ennuie de la perte d'intensité.
Je suis à la recherche de ce qui la fera renaître.
Pour l'instant, ce n'est ni la lecture, ni l'écriture qui sont toutes les deux, ... dans l'entre-deux.
Allons, voyons !
Ne fais pas ta geignarde. Arrête de te plaindre.
Tu as ri une bonne partie de la journée, te prépares une bonne soirée avec Ton Drôle De Prince Facétieux, et tu te dis dans l'entre-deux ?
Mais tu dérailles, ma pauvre fille !
Prends garde de ne pas te transformer en...
Non...
...Pas en dragon, pas en sorcière, en prince charmant, ou en zombie maléfique !
Non, non, non !
Mais en vieille bique ennuyeuse, en bourgeoise capricieuse.
Pouah ! Beu-a-erk !
Enfer et Ragnagna !
Hola ! Hola !
A l'aide !
A moi ! A moi !
Vlan.
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Ah, ça fait du bien !
Ouf !
Un peu d'air...
© Simone Rinzler | 9 octobre 2015 - Tous droits réservés
La suite du tournant À L'Atelier de L'Espère-Luette
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