Tu as enfin pu dormir. De nuit.
Tu t'amuses. Tu ris, tu partages. Tu es dans ta maison de retraite virtuelle, sur Facebook. Ce matin, tout tourne rond, les échanges sont joyeux, sympas, culturels, chaleureux. Tu était debout à l'heure des gens heureux. Tu trouves que cela te fait du bien, que rien ne vaut cela, pas même un hypothétique roman. Tu profites de ton temps, enfin libre.
Libre, ton temps.
Libre, toi.
Tu te réjouis de l'accalmie. Tou té dis : "Pourrrvou qué ça dourrrre !".
Tu sais qu'il est long, le chemin de la guérison. Et que tu ne guériras jamais vraiment d'être un homme, mais qu'elle est une femme.
En attendant, tu prends du bon temps. Tu es bien. Tu es calme.
Tu vas même pouvoir t'accorder un petite sieste, comme ça, juste pour le plaisir de l'otium, le plaisir du loisir de ne rien faire.
Juste pour le plaisir. Rien que le plaisir.
Tu savoures l'instant.
© Simone Rinzler | 20 janvier 2015 - Tous droits réservés.
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